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Photo Une prologue

« J’ai été un adolescent et un jeune homme assez normal. Qui avait sa personnalité - quelqu’un de sensible - mais sinon j’étais comme tous les gens de mon âge : un peu rebelle, j’aimais bien faire la fête, les copains, les concerts, la musique, les bouquins... »

Chapitre 1 : Vivre

« C’était une grande fusion, une grande attirance, une grande complicité. On était très différent et très complémentaire à la fois. »

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Rien de bien extravagant jusque-là. Fernando est né pas loin de Nancy en Lorraine, il y a bientôt 39 ans. Si son père et sa mère entretiennent des relations compliquées, son enfance est heureuse malgré tout. Plus porté sur « Les Chevaliers du Zodiaque », « Tintin », « Goldorak » et « Corto Maltese », que sur Maradona et Platini, il vit l’enfance classique d’un môme des années 80 - 90. Bosseur au collège, plutôt branleur au lycée, il préfère s’évader dans les bouquins et les disques, qu’il se met à collectionner. Finalement il décroche son bac STT puis prend la direction de la fac.

Enfance heureuse donc, des passions, des potes, ça va plutôt bien. Seule ombre au tableau, une rupture difficile à l’âge de 21 ans. Des symptômes dépressifs : problèmes de sommeil, sentiment de vide, repli sur soi mais ça ne dure pas trop, moins d’un an. Son entourage constate, prend peur puis se rassure. La fac passe par-là, un nouveau cycle s’ouvre, les larmes sèchent, on continue.

Après un deug en médiation culturelle et communication, il enchaîne avec une licence en sciences du langage. Parallèlement pour se faire un peu d’argent, il accepte de bosser comme logisticien à la pharmacie de l’hôpital. Sa mère y travaille déjà, c’est l’occasion. Pas le boulot de ses rêves, mais il en garde de bons souvenir quand même. « J’étais avec de sacrés phénomènes : le petit Christian, le gros Donatien... ! Le petit avait 49 ans et vivait dans un mobil-home dans le jardin de sa mère et l’autre était un judoka de plus de deux mètres et 160 kilos ! » En bref des rencontres inattendues, mais surtout pour lui le moyen de remplir ses poches.

Pas le boulot de ses rêves, mais de bons souvenirs

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Fernando trace sa route tranquillement. En 2004, il fait une rencontre qui va profondément le marquer. De celle-ci naît une passion, une histoire d’amour, un pari sur la vie. Au départ ils se voient les week-ends dans son appartement, puis rapidement, tous les jours. Au bout de quelques mois la proposition tombe. Habiter ensemble ? Pourquoi pas, il accepte. Pour lui c’est elle, c’est la bonne, il le sait. « C’était une grande attirance, une grande complicité. On était très différent et très complémentaire à la fois. » « Une fusion » assure-t-il, les opposés s’attirent dit-on.

Les années passent, l’histoire s’écrit et avec elle naissent les premiers doutes. Après trois ans de bons et loyaux services, Fernando quitte son poste à l’hôpital et cherche un nouvel emploi. S’en suit une période de chômage de 9 mois, des failles apparaissent. « Quand j’ai arrêté d’être logisticien, elle bossait encore mais on avait vraiment du mal à joindre les deux bouts. » Les reproches se manifestent, se font plus fréquents, plus personnels, la patience s’amenuise. Il traine parfois dans la maison, elle ne le supporte pas, leurs rapports se refroidissent. Bon gré mal gré, Fernando retrouve un emploi de pion dans une cité scolaire, un peu par dépit, mais il veut relancer sa vie de couple. Il travaille sur lui-même, envisage de reprendre ses études, pourtant quelque chose semble rompu.

La brume s’installe, plusieurs mois. Ils rendent finalement leur domicile commun et en retrouvent un chacun de leur côté. S’il a conscience que la situation est délicate, il fait le choix d’y croire quand même. « Je me disais : "bon, on vit séparé mais on est encore ensemble, elle a juste besoin de temps." Il y a eu beaucoup de projection dans ce couple de ma part. »

Au bout du compte, et quelques mensonges plus loin, c’est la séparation, dure, violente, inattendue, inéluctable. Elle lui apprend la nouvelle en même temps qu’à ses amis, un soir, dans un bar. Elle est au bras d’un autre, un ami d’enfance. Il y a peu d’explications, beaucoup d’alcool, pour eux c’est la fin ; et pour lui le début d’autre chose, la dépression.

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Résilience

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Chapitre 1

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Chapitre 2

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Chapitre 3

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Épilogue

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